DORMEUSE-ÉTOILE OU LES PILLARDS DE LA MER

La flamme qui m’appelle aux portes de la ville

 

lumière de la brisure et lumière des yeux morts

 

la flamme aux gouttes de sang et aux poings de sel

 

c’est le sein couvert de flèches et de forêts

 

où les animaux viennent mordre et chercher la race

 

perdue

Race trouvée du fond des âges où elle dormait baigneuse verte entre les échafaudages et l’acier dans les rues sans nom elle se rencontre et se reconnaissant belle dormeuse

elle rit dormeuse donneuse aux sons de foudre et de fanfares

 

aux yeux de chat et son rire quand il se lève chargé de feuilles gonflé de

 

poudres lourd des lourdes aurores bouge éclate en boules de verre

Rag ragaha le soleil et ses pieds, sa main trop petite

 

porte sa tête il bouge il éclate en charbons en nuits claires le charbon passe pour un météore aux yeux des

 

hommes

Le soleil voit son double à cheval entre les montagnes c’est le faux-soleil-vivant des bords de la tombe dans les montagnes où il avance les herbes sont arrachées la terre

brûlée les eaux desséchées l’eau sous sa main devient la forêt des blocs de basalte où le prophète apparaît aux heures du hasard.

 

mais il ne parle qu’au granit et à l’ivoire

 

il ne parle pas pour la race sans nom, pour son angoisse

 

pour ses rêves de ténèbres, car il ignore ce nom de pluie sèche

Dormeuse

La poésie, c'est l'art de l'âme. Venez, comme Guillaume Apollinaire, exprimer la vôtre en commentant.

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