Détachement intérieur

Chemin poudreux, dit-il,

celui que j’ai laissé

s’ouvrir au
Minotaure,

croisée perdue, ajoute-t-il,

pour ne plus attendre mes pas,

ma parole, mes rebuffades.

Il est celui qui se répète pour

oublier qui le tourmente,

il est de ceux que je suppose

aux frontières des mots brisés.

Est-il ce frère épouvanté qui n’eut

jamais le temps de reconnaître

dans ses rêves les marges

noires du visible ?

Non, rien n’est plus accablant que

les instants qu’on peut nommer,

ils épouvantent le mystère, la fable,

son retour en elle.

Ni
Minotaure ni chemin,

dit celui que j’avais cru voir,

le voilà qui serpente en moi

sans laisser traces ni reflets.

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