La Thessalie

A Auguste Préault
O Thessalie, il est dans tes monts pittoresques

De noirs vallons, jonchés de laves et de rocs,

Que l’éclair et la foudre en ses terribles chocs

A peints de pourpre et d’or, comme de grandes fresques.
Là, tordue et brisée en cent poses grotesques

Et laissant la tempête éparpiller ses blocs,

La Terre, que jamais ne déchirent les socs,

Succomba sous l’effort des Titans gigantesques.
Un granit, que jamais l’ouragan n’a ployé,

Étale seul ses flancs et son front foudroyé

Et mesure les cieux de son œil de colosse.
O statuaire ! ainsi l’artiste à l’œil de feu,

Les pieds sur le volcan et sur sa gueule atroce,

D’un regard assuré plonge dans le ciel bleu.
Octobre 1847.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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