Le val

Je connais, dans les Apalaches,
Un val séduisant qui se cache
Comme un rêve ingénu ;
Un val aux pentes fantaisistes
Où se promène, dans les schistes,
Un ruisseau bienvenu.

Quand, brusquement, on le découvre
C’est un avenir clair qui s’ouvre,
Un sourire enjôleur
À quoi l’âme n’était pas prête,
On subit le charme, on s’arrête
À l’offre de bonheur.

Ici qu’il serait doux de vivre !
On s’imagine avec un livre,
Assis sous un pommier.
On a maison, femme et bagage…
Mais on pense au but du voyage,
Aux tracas coutumiers.

Les yeux ravis on part, on gagne
Le grand chemin ou la montagne ;
Au val on dit adieu,
Plein du pressentiment morose
D’abandonner, parce qu’on n’ose,
Un destin radieux.

Voter pour ce poème!

Un poème sans commentaire, c'est comme un cadeau sans emballage. Ne laisse pas ce poème sans la possibilité de recevoir tes réactions et tes pensées!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments