La vieille d’un mariage

Il dormait, si l’on dort en ces nuits enflammées
Où l’âme se repait d’un si divin espoir,
Et devant lui, dans l’ombre, un magique miroir
Évoquait tout le chœur des femmes trop aimées.

Le regret entrouvrait leurs lèvres embaumées,
Et dans leurs yeux pensifs il croyait entrevoir
Ces rêves qui pour lui naguère, chaque soir,
S’animaient à l’appel des charmantes Aimées.

Mais calme et dédaigneux : « Passez, ô visions,
Du poème des sens folles illusions,
Doux noms, regards plus doux, voix plus douces encore,

Passez, de ce matin qui se lève si pur,
Fugitives clartés, vous n’étiez que l’aurore,
Étoiles de la nuit, perdez-vous dans l’azur ! »

Voter pour ce poème!

Ne soyez pas comme Victor Hugo et laissez un commentaire pour montrer votre amour pour la poésie française !

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments