Le loup criait sous les feuilles
En crachant les belles plumes
De son repas de volailles :
Comme lui je me consume.
Les salades, les fruits
N’attendent que la cueillette ;
Mais l’araignée de la haie
Ne mange que des violettes.
Que je dorme ! que je bouille
Aux autels de Salomon.
Le bouillon court sur la rouille,
Et se mêle au Cédron.
Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures premières de la littérature française.
FacebookXWhatsAppAlcandre plaint la captivité de sa maîtresse. 1609. Que d’épines, Amour, accompagnent tes roses ! Que d’une aveugle erreur tu laisses toutes choses À la merci du sort ! Qu’en tes prospérités à bon droit on soupire ! Et qu’il est mal aisé de vivre en ton empire, Sans désirer la mort ! Je sers, je le confesse, une jeune…
FacebookXWhatsAppNous recevions sa visite assidue ; J’étais enfant. Jours lointains ! Depuis lors La porte est close et la maison vendue : Les foyers vendus sont des morts. Quand j’entendais son pas de demoiselle, Adieu mes jeux ! Courant sur son chemin, J’allais, les yeux levés tout grands vers elle, Glisser ma tête sous sa main. Et quelle joie inquiète…
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FacebookXWhatsApp(Sur son mariage avec M. le duc de Richelieu.) Un prêtre, un oui, trois mots latins A jamais fixent vos destins ; Et le célébrant d’un village, Dans la chapelle de Montjeu, Très chrétiennement vous engage À coucher avec Richelieu ; Avec Richelieu, ce volage, Qui va jurer par ce saint nœud D’être toujours fidèle et sage. Nous nous en…
FacebookXWhatsAppNoirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s’allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, – misère ! – Regardent le Boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l’enfourne Dans un trou clair. Ils écoutent le bon pain cuire. Le Boulanger au…
FacebookXWhatsAppIncliné sur les soirs je jette un filet triste sur tes yeux d’océan. Là, brûle écartelée sur le plus haut bûcher, ma solitude aux bras battants comme un noyé. Tes yeux absents, j’y fais des marques rouges et ils ondoient comme la mer au pied d’un phare. Ma femelle distante, agrippée aux ténèbres, de ton regard surgit la côte de…
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