Sur la dune

Couchants marins, orgueil des ciels occidentaux !
Pour mieux voir s’exalter leur lumière engloutie,
Viens sur la dune à l’heure où rentrent les bateaux
Et regarde le soleil d’août, sanglante hostie.
Descendre au large des Etaux.

De son orbe que ronge une invisible lime
Surnage à peine un pâle dôme incarnadin.
Et la morsure gagne encore, atteint la cime.
Tout sombre. L’astre est mort, dirais-tu, quand soudain
Son reflet jaillit de l’abîme

Et, forçant les barreaux de l’humide prison,
S’éploie en éventail au fond de l’ombre chaude,
Comme si, par ces soirs de l’ardente saison,
Quelque grand oiseau d’or, de pourpre et d’émeraude
Faisait la roue à l’horizon.

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