Vaches

Vache, douce demoiselle.

Broute bien l’herbe éternelle.

Le cours des âges ruisselle

Par tes loyales mamelles.
Vigne à lait, la grappe lourde

Qui te mûrit sous le flanc

Verse à la bouche des clans

Une force blanche et sourde.
Ces bêtes-là ont le temps.

Le temps durable et latent

Et la carte de l’Egypte

Se voit à leur dos inscrite.
Un rocher, quand il s’arrache

A son sommeil de rocher

Regarde d’un œil de vache

Les cieux. le monde émergé.
Du fond des mythologies.

J’entends la vache beugler

Et nuitamment appeler

Quelle suprême prairie ?

Norge
Animaux

Voter pour ce poème!

Vous avez lu notre poème et maintenant vous êtes plus intelligent. Alors, faites-nous l'honneur de partager votre sagesse avec nous en laissant un commentaire.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments