Aux monarques vainqueurs la rouge cotte d’armes

Aux monarques vainqueurs la rouge cotte d’armes
Appartient justement. Ce roi victorieux
Est justement vêtu par ces moqueurs gens d’armes
D’un manteau, qui le marque et prince, et glorieux.

Ô pourpre, emplis mon test, de ton jus précieux
Et lui fais distiller mille pourprines larmes,
À tant que méditant ton sens mystérieux,
Du sang trait de mes yeux j’ensanglante ces carmes.

Ta sanglante couleur figure nos péchés
Au dos de cet Agneau par le Père attachés :
Et ce Christ t’endossant se charge de nos crimes.

Ô Christ, ô saint Agneau, daignetoi de cacher
Tous mes rouges péchés (brindelles des abîmes)
Dans les sanglants replis du manteau de ta chair.

(Sonnet LXIII)

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Par Jean De La Ceppède

Jean de La Ceppède, seigneur des Aygalades, né en 1548 ou 1550 et mort à Avignon le 21 juillet 1623, originaire de Marseille, est un poète et magistrat français.

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Kathoum

Misérables travaux, vagabonde pensée