A messieurs du Conseil

Prothee tel qu’a feint le vieux poëte Homere
Qui en plusieurs façons se souloit varier
Ne s’eust laissé dormant par Atride atraper
Sans l’advertissement d’Idothe debonnaire.

Et n’eust du Dieu marin tiré responce vaine
Pour se pouvoir sauver et les compagnons siens :
Mais miserable moy qui par dommages miens
Preuve la fiction d’Homere trescertaine.

Tresorier m’est Prothee ou plus que luy muable,
Si aider ne me vient d’Idothe la faveur
De cire et parchemins liens à mon malheur
Luy mets, mais vain mon dol par son dol variable.

Autre espoir n’ay sinon que d’airain quelque chaisne
Vous messieurs du Conseil, me vueillez accorder,
Afn qu’il die au vray ne pouvant evader,
Demain Dorat d’or as ta sauveté prochaine.

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