Aubade

Aubade insoutenable chant Par l’entrebâillement d’une lente croisée Devant l’hiver avec les ombres nues les ans Infirmes sous la lampe de neige apaisée

Qui d’autre m’écoute que moi

Mon âme n’a pu me comprendre

Et l’âme qui veille là-bas

S’efforce appelle et n’a pas su m’entendre

Au plus étroit la rose grise du brouillard Dans le cachot bleu de la lune me tourmente Et c’est comme un oiseau de printemps sur le tard Qui passe les barreaux la rosée surprenante

Et s’en vont par la nuit d’aigreur mille nuages Où sans cesse ondoieront les fleuves du sang gris Quand se décroche et siffle un vaste paysage Usant de tout son poids débouchant de la nuit

Ne m’oubliez jamais n’en parlez pas à d’autres Demeurez seule en silence souvenez-vous Combien j’aimais les lourdes pierres les apôtres Couchés plus loin que tant de villages debout.

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