Grandeur Nature

Je vois enfin le jour à travers les paupières

Les persiennes de la maison se soulèvent

Et battent
Mais le jour où je devais le rencontrer

N’est pas encore venu
Entre le chemin qui penche et les arbres il est nu

Et ces cheveux au vent que soulève le soleil

C’est la flamme qui entoure sa tête
Au déclin du jour
Au milieu du vol des chauves-souris
Sous le toit couvert de mousse où fume une cheminée
Lentement

Il s’est évanoui
Au bord de la forêt

Une femme en jupon

Vient de s’agenouiller

Pierre Reverdy
Nature

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