Le naufrage

Les cristaux dans la ruche ont fait mauvais ménage
Négligeant les patins des traqueurs de cerceaux
Et la nuit où surgit cet étrange carnage
Une algue serpentait en de mouvants arceaux

Afin de ne donner aux porteurs d’arbalète
Que les fruits obsédés par la pâleur d’un sein
Une femme empruntait au peintre sa palette
Et chantait le décès d’un poète assassin

Qu’importe les passions de ces nuits aberrantes
Et les appels d’Ulysse aux sirènes errantes
Si l’écluse des cieux se ferme pour toujours

Et qu’importe l’ennui qui surprend les rameurs
Si les flots de la neige emportent les clameurs
Des cavernes flottant dans la clarté des jours

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