Elle est malaade, helas ! que faut-il que je face

Elle est malaade, helas ! que fautil que je face ?
Quel confort, quel remede ? Ô cieux, et vous m’oyez
Et tandis devant vous, ce dur mal vous voyez
Oultrager sans pitié la douceur de sa face !

Si vous l’ostez, cruels, à ceste terre basse,
S’il faut d’elle là haut que riches vous soyez,
Au moins pensez à moy et, pour Dieu, m’ottroyez,
Qu’au moins tout d’une main Charon tous deux nous passe ;

Ou s’il est, ce qu’on dit des deux freres d’Helene,
Que l’un pour l’autre au ciel, et là bas se promène,
Or accomplissez moy une pareille envie.

Ayez, ayez de moy, ayez quelque pitié,
Laissez nous, en l’honneur de ma forte amitié,
Moy mourir de sa mort, ell’ vivre de ma vie.

Vers françois

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