Sur la mort de Florian

Pleurez, Grâces, pleurez, Amours ;
Pleurez, ô vous bergers sensibles !
Du chantre de vos moeurs paisibles
La lyre se tait pour toujours !

Dans la plus belle des saisons
Renaîtront les fleurs du bocage ;
Mais de Florian sous l’ombrage
Ne renaîtront plus les chansons.

Fière en secret de vos désirs,
Si la beauté vous rend les armes,
Qui chantera les douces larmes
Que lui coûteront vos plaisirs ?

Dans vos champs, sous vos yeux émus,
S’il naissait encore une Estelle
Qui pourra la rendre immortelle ?
Florian, hélas, ne vit plus.

Pleurez, Grâces, pleurez, Amours ;
Pleurez, ô vous bergers sensibles !
Du chantre de vos moeurs paisibles
La lyre se tait pour toujours !

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Par Adélaïde Dufrénoy

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