Raymond QueneauJe vous dis adieu monsieur mon sergent
qui vous en allez à la guerre
vous en aurez pour votre argent
moi je reste avec les mémères
et les vieux de la der des der
qui furent nommés adjudants
et qui au jour de maintenant
sont absolument en retraite
je vous dis adieu monsieur mon sergent
je ne connais que la défaite
FacebookXWhatsAppEmailFable XVI, Livre IV. « Demande-t-on la bouche pleine ? » Disait ma femme à son marmot : « Fi ! qu’il est laid ! fi ! qu’il est sot ! Il n’aura plus rien pour sa peine. » Le marmot de pleurer, non qu’il eût appétit ; Mais il était à table, et c’était…
FacebookXWhatsAppEmailA Georges Rochegrosse Cher Georges, vois, je tente un effort hasardeux, Et j’ai voulu tâcher de fixer pour nous deux, En des vers où frémit la Rime épouvantée, L’étrange vision que tu m’as racontée. C’est la Débauche. C’est la grande Impure. Elle a Des épaules de neige, et cette Dalila Avec ses durs ciseaux tranche…
FacebookXWhatsAppEmailCes serpents qui jaillissent hors de cette serviette Ce sont quatre foulards que jeta ce sorcier Si vous saviez amis ce que vaut sa Science vous ririez abattus par trop de scepticisme Tonnez canons de cuivre! sur la corde tirez! Tracez cercles de feu, fusées, pissat d’étoiles! Travaillez par dur labeur douces colombes qui tombez…
FacebookXWhatsAppEmailVoix, la colline est bleue et déjà l’ombre agile A sur le blanc chemin répandu ses vapeurs, Les portes des maisons s’éclairent vers la ville, — Éva, soit sans orgueil, sans prudence et sans peur. Le soleil tout le jour a brûlé ta fenêtre, Tes bras étaient oisifs et ton cœur était lourd, — Voici…
FacebookXWhatsAppEmailQuand on franchit la crête de la Serra et qu’on est sorti des brouillards qui l’encapuchonnent le pays devient moins inégal Il finit par n’être plus qu’un vaste plateau ondulé borné au nord par des montagnes bleues La terre est rouge Ce plateau offre des petits bouquets de bois peu élevés d’une étendue peu considérable…
FacebookXWhatsAppEmailSonnet. Je veux de songe en songe avec toi fuir sans trêve Le sol avare et froid de la réalité : Le rêve offre toujours une hospitalité Sereine et merveilleuse à l’âme qu’il soulève. Et, tu l’as dit, ce monde, après tout, n’est qu’un rêve, Fantôme insaisissable à qui l’a médité, Apparence cruelle et sans…
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