ParCharles CrosVoici venir le printemps vague
Je veux être belle. Une bague
Attire à ma main ton baiser.
Aimemoi bien ! Aimemoi toute
Surtout jamais, jamais de doute.
Ta fureur ? Je vais l’apaiser.
J’ai mal fait. Mais ne sois pas triste,
Enterremoi sous la batiste.
Je meurs ! des coussins, des coussins !
A présent je serai bien sage
Tes bras autour de mon corsage
Et tes lèvres entre mes seins.
Le collier de griffes
Charles Cros, né le 1ᵉʳ octobre 1842 à Fabrezan et mort le 9 août 1888 dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, est un poète et inventeur français.
FacebookXWhatsAppVallée-aux-Loups, frais ermitage Qu’élut un jour Chateaubriand, Son grand cœur est resté l’otage De ton décor simple et riant. Sous les tulles des soirs d’octobre, Par les clairs matins orangés, Il aimait pour leur charme sobre Ces ciels imprécis et légers, Ces pelouses, ces bois, la sente Qui verdit sous leur frondaison, Et Paris, cuve…
FacebookXWhatsAppVers le milieu de l’après-midi, Corsaire Sanglot se trouva (ou se retrouva) sur un boulevard planté de platanes. Eût-il cheminé longtemps si son attention n’avait été attirée par une femme nue reposant sur le trottoir. Jadis, sur cette gorge, Louise Lame avait mis des baisers scandaleux à l’égard de la populace. Puis des rues adjacentes…
FacebookXWhatsAppSus, gants, allez couvrir la main gentille et belle De cellelà qui est cause de ma douleur, Défendezla du vent, du froid, de la chaleur, Et que tout votre mieux soit employé pour elle. Vrai est que je voudrais pour une Nymphe telle Une peau plus subtile et de rare valeur, Car bien que votre…
FacebookXWhatsAppTreize ans ! et sur ton front aucun baiser de mère Ne viendra, pauvre enfant, invoquer le bonheur ; Treize ans ! et dans ce jour nul regard de ton père Ne fera d’allégresse épanouir ton cœur. Orpheline, c’est là le nom dont tu t’appelles, Oiseau né dans un nid que la foudre a brisé….
FacebookXWhatsAppL’hiver au doux printemps vient de céder la place, Mars de sa tiède haleine a réchauffé l’espace, La prairie étale ses fleurs : Revenez donc, mes hirondelles, Ne me soyez point infidèles, Revenez, le bruit de vos ailes A l’instant suspendra mes pleurs. Laissant au rossignol les arbres du bocage, Dans mes vases garnis de…
FacebookXWhatsAppJeune homme sans mélancolie, Blond comme un soleil d’Italie, Garde bien ta belle folie. C’est la sagesse ! Aimer le vin, La beauté, le printemps divin, Cela suffit. Le reste est vain. Souris, même au destin sévère : Et, quand revient la primevère, Jettes-en les fleurs dans ton verre. Au corps sous la tombe enfermé,…
Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.
