Septembre au ciel léger taché de cerfs-volants

Septembre au ciel léger taché de cerfsvolants
Est favorable à la flânerie à pas lents,
Par la rue, en sortant de chez la femme aimée,
Après un tendre adieu dont l’âme est parfumée.
Pour moi, je crois toujours l’aimer mieux et bien plus
Dans ce moisci, car c’est l’époque où je lui plus.
L’aprèsmidi, je vais souvent la voir en fraude ;
Et, quand j’ai dû quitter la chambre étroite et chaude
Après avoir promis de bientôt revenir,
Je m’en vais devant moi, distrait. Le Souvenir
Me fait monter au coeur ses effluves heureuses ;
Et de mes vêtements et de mes mains fiévreuses
Se dégage un arôme exquis et capiteux,
Dont je suis à la fois trop fier et trop honteux
Pour en bien définir la volupté profonde,
Quelque chose comme une odeur qui serait blonde.

Intimités

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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