Le feu bruslant, ou la torche allumée

Le feu bruslant, ou la torche allumée
Perd sa lueur aus rayons du Soleil :
Et mon amour qui n’a point de pareil,
Tout autre amour fait couler en fumée.

Voyla pourquoi mon ame accoustumée
A ressentir les esclairs d’un bel oeil,
Vit au milieu d’un brasier nompareil :
Opiniastre à se voir consumée.

Ni la rigueur des moys plus froidureus,
Ni la saison des moys plus verdureus,
Ni leur frecheur, ne me sçauroient esprandre.

Tel que je suis, je dure en mon ardeur :
Ou pour mieux dire, estouffant ma froideur,
Amour me change en une Salemandre.

La Marguerite

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