Noire poison, tu ne fais demeurance

Noire poison, tu ne fais demeurance
Au vase clos qui te puisse étouffer,
Tu viens chez moi, fausse fille d’Enfer
Et de la Nuit, soeur du somme, Espérance.

Tu me repais de la vaine apparence
D’un bien futur, tu aiguises le fer
Qui vient m’occire, tu sais seule étoffer
De fausse ardeur chose puante et rance.

Seule c’est toi qui files le tourment
Du malheureux et misérable amant,
Ton seul venin le tourmente et travaille,

Et promettant tu déçois le plus fin,
Puis tout s’en va en fumée à la fin.
L’espoir n’est rien qu’un songe d’un qui veille.

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