Nature est aux bâtards volontiers favorable

Sonnet LXIV.

Nature est aux bâtards volontiers favorable,
Et souvent les bâtards sont les plus généreux,
Pour être au jeu d’amour l’homme plus vigoureux,
D’autant que le plaisir lui est plus agréable.

Le dompteur de Méduse, Hercule l’indomptable,
Le vainqueur indien et les Jumeaux heureux,
Et tous ces dieux bâtards jadis si valeureux,
Ce problème, Bizet, font plus que véritable.

Et combien voyons-nous aujourd’hui de bâtards,
Soit en l’art d’Apollon, soit en celui de Mars,
Exceller ceux qui sont de race légitime ?

Bref, toujours ces bâtards sont de gentil esprit :
Mais ce bâtard, Bizet, que l’on nous a décrit,
Est cause que je fais des autres moins d’estime.

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