Gueux, vous voilà bien lotis !
Les arbres dépouillent leurs branches,
et vous n’avez pas de manteau ;
aussi aurez-vous froid aux reins.
Que vous seriez bien dans un pourpoint
ou un surcot à manches fourré !
Vous êtes si allègres en été
et en hiver si engourdis !
Vos souliers n’ont pas besoin de graisse,
car vos talons vous tiennent lieu de semelles.
Les mouches noires vous ont piqués,
les blanches elles aussi vous piqueront.
Fin.
Rutebeuf
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