A Claudius Popelin

Oui, Claudius, parmi nos foules soucieuses,

Ta Muse, autrefois chère à des âges meilleurs,

Évoque doublement le souvenir des fleurs

Qui chantent pour nos yeux, notes silencieuses.
Car elle sait emplir d’âmes délicieuses

Les rhythmes caressants, divins comme nos pleurs,

Et, dans le riche émail, donner à ses couleurs

Le resplendissement des pierres précieuses.
Je l’aime, cette Nymphe à la charmante voix

Qui sème l’écarlate et l’azur sous ses doigts;

Et, puisque tu le veux, Ouvrier qu’elle adore,
Sur son front, dont l’éclat royal sait marier

Des lys de neige avec des flamboiements d’aurore,

J’attacherai moi-même un rameau de laurier.
Février 1869.

Voter pour ce poème!

Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Votre plume est une baguette magique. Faites de notre forum un lieu enchanté, à la manière de Cocteau.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Pauvres gosses

Kaiserstrasse