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Souvenir Affectueux
FacebookXWhatsAppII y eut un grand rire triste La pendule s’arrêta Une bête fauve sauvait ses petits. Rires opaques dans des cadres d’agonie Autant de nudités tournant en dérision Zeur pâleur Tournant en dérision Les yeux vertueux du phare des naufrages. Paul Eluard Souvenir Ajouter aux favoris 0
La mort et le mourant
FacebookXWhatsAppLa Mort ne surprend point le sage ; Il est toujours prêt à partir, S’étant su lui-même avertir Du temps où l’on se doit résoudre à ce passage. Ce temps, hélas ! embrasse tous les temps : Qu’on le partage en jours, en heures, en moments, Il n’en est point qu’il ne comprenne Dans le…
La Cite Souterraine
FacebookXWhatsAppLes mains en avant à travers la nuit Nous sommes tous descendus dans une cité souterraine qui n’en finit pas de s’étendre et nous nous cherchons les uns les autres à tâtons sans jamais nous retrouver. Parfois à la lueur faible qui tombe d’en haut par un puits ou par une faille dans la roche…
Le tombeau d’Edgar Poe
FacebookXWhatsAppTel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change, Le Poète suscite avec un glaive nu Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu Que la mort triomphait dans cette voix étrange ! Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange Donner un sens plus pur aux mots de la tribu Proclamèrent très haut le sortilège bu…
Le Voyageur et Son Ombre
FacebookXWhatsAppIl faisait si chaud qu’il laissait au courant de la route tous ses vêtements un à un. Il les laissait accrochés aux buissons. Et, quand il fut nu, il s’approchait déjà de la ville. Une honte immense s’empara de lui et l’empêcha d’entrer. Il était nu et comment ne pas attirer les regards? Alors il…
Le laboureur et son fils
FacebookXWhatsAppFable IX, Livre I. Voilà nos champs bien préparés, Bien engraissés, bien labourés ; Ensemençons sans plus attendre. Mon fils, ne perds pas un moment : Tu vois bien ce sac de froment ; Dans nos sillons va le répandre. Tout entier ? — Depuis quarante ans, Du blé que je sème en mes champs,…