Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m’en fende

Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m’en fende,
Et que l’Amour de partir me défende,
Ce traître honneur veut pour me martyrer,
Par un départ nos deux coeurs déchirer,
Et de laisser ton bel oeil me commande.

Je ne veux pas qu’en larmes tu t’épande,
Et sans qu’en rien ton amour appréhende,
Dismoi gaiement, sans plaindre et soupirer,
Mon âme, à Dieu.

Car je te laisse, et je te recommande
De mon esprit la partie plus grande,
Sans plus vouloir jamais la retirer,
Car rien que toi je ne puis désirer,
Et veux t’aimer jusqu’à ce que je rende
Mon âme à Dieu.

Voter pour ce poème!

Vincent Voiture Apprenti Poète

Par Vincent Voiture

Vincent Voiture, né le 24 février 1597 à Amiens et mort le 24 mai 1648 à Paris, était un poète et prosateur français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est un voyage dans notre univers. Partez à l'aventure avec nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Poésie

Chanson : Bonjour, Suzon