Nuages

Le vent travaille les nuages

dans la grande ignorance sacrée

de tout ce qui pourra en advenir

Et la parole est aux nuages :

et falaise et visage et continent perdu

et colombe de paix survolant les vestiges

et femmes aux croupes voluptueuses

immenses déchirures

incroyable empoignade de formes

enlassement vertigineux de corps

mouvances des désirs

triomphe du péché qui se veut solitaire

appas aux fugitives vérités

au langage furtif

aux certitudes imaginaires

aux lambeaux indécis d’une ancienne patrie

aux sillages opalins en l’océan du rêve

Et toi qui ne crois plus en rien

qui pleures

prenant ombrage de tes pleurs

regarde une dernière fois

avant que de mourir

dans les nuages

le château merveilleux de ton premier amour

A tous les échelons secrets de mes

escapades spirituelles toujours le

même nom

d’André cogne à la vitre de ma destinée

André
Lorent le colonel

André
Breton le mage

André de
Balthazar

André
Tillicu la neige

André
Miguel aux lèvres nues

Je ne pourrai jamais oublier ce prénom quel que soit

mon radeau de misère dans une

hypothétique éternité

Dans l'univers des poèmes, chaque commentaire est une pépite de Proust. Partagez votre trésor.

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