Je prends congé

Attendez-moi.
Je prends congé

de mes objets les plus fidèles.

Mon lit, avec ses quatre bosses,

a bercé tant de solitudes !

Mon rasoir a coupé

beaucoup de gorges,

beaucoup de fables.

Mon abat-jour m’a protégé

de l’aurore indiscrète aux dix mille pivoines.

Il n’est pas triste, le tapis :

il recevra les pleurs d’autres poètes.

Mon ami le savon saura laver

tant de péchés, tant de remords !

Je ne reproche rien à ces médicaments,

qui jonchent le salon :

toute existence est une épidémie.

Je pose une araignée sur la baignoire

où j’ai connu mes rêves les plus fous.

Et maintenant, mettez-moi les menottes

à l’âme.

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