Pour tennessee williams

Alain Bosquet
par Alain Bosquet
0 vues
0.0

Quand
Tennessee
Williams disait au sycomore :

«
Si je chasse un démon, c’est un ange qui fuit »,

savait-il qu’au matin, sous la brume incolore,

agenouillé devant un platane, je suis

depuis plus de vingt ans dans la même détresse :

je préfère le mal aux accès de l’espoir,

et le bien m’affaiblit ?
Sur la branche maîtresse

de l’arbre paternel, je nourris l’oiseau noir,

le corbeau, le vautour, tout ce qui m’épouvante

et me pousse pourtant à mieux lui résister;

pour l’orchidée la pourriture est toujours lente,

et mon poème veut que je sois détesté.

Ô racine, ô rameau, vous savez que personne

ne me déteste autant que moi, mon seul bourreau !

Que
Tennessee
Williams de là-bas me pardonne :

mes tourments, il le sait, ne sont pas cérébraux.

Alain Bosquet

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Alain Bosquet

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Laissez vos mots danser comme Verlaine, et notre forum deviendra une symphonie poétique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Alain Bosquet

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.