Faust

Ô Faust, ta lampe blême expire de sommeil ;
La page où tu lis tourne au vent frais de l’aurore.
Lève le front, regarde… au chant du coq sonore
La face du seigneur monte dans le soleil !

Pendant qu’au pavé nu tu crispes ton orteil,
Vois, le monde tressaille, heureux d’un jour encore.
Ta vie est un serpent maudit qui se dévore.
……………………………………………

Ton âme ? Ta science affreuse l’a tuée.
Ta raison ? Laisse là cette prostituée
Qui s’est donnée à tous, et qui n’a point conçu.

Mais Hélène aux bras blancs passe au loin sur la grève,
Et ton coeur, ton vieux coeur à la fin se soulève,
Devant le corps divin voilé d’un long tissu,

Vers le seul rêve humain qui n’ait jamais déçu.

Symphonie héroïque

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Albert Samain Apprenti Poète

Par Albert Samain

Albert Samain, né le 3 avril 1858 à Lille et mort le 18 août 1900 à Magny-les-Hameaux, est un poète symboliste français.

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C’est qu’il nous faut consentir

Marie, qui voudrait votre beau nom tourner