Les rêves

À Arthur Bautier.

J’ai rêvé la douceur des joyeuses caresses
Près de la femme aimée, au grand cœur, aux beaux yeux ;
Les femmes, secouant les trésors de leurs tresses,
À mon noir abandon m’ont livré soucieux.

J’ai désiré la gloire. Ô haines vengeresses !
La gloire, dont j’aimais le spectre radieux,
A détourné de moi son bruit et ses ivresses
Et ne m’a rien fait voir que dédains oublieux.

J’ai voulu la richesse éclatante. La folle
Avait depuis longtemps choisi d’autres élus,
Et ne m’a pas donné seulement une obole :

Eh bien, éteignez-vous, ô désirs superflus !
Mais toi, qui seul a pu survivre à la tempête,
Dans mon cœur douloureux, Orgueil, lève la tête !

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