Bruxelles

Platesbandes d’amarantes jusqu’à
L’agréable palais de Jupiter.
Je sais que c’est Toi qui, dans ces lieux,
Mêles ton bleu presque de Sahara !

Puis, comme rose et sapin du soleil
Et liane ont ici leurs jeux enclos,
Cage de la petite veuve !…
Quelles
Troupes d’oiseaux, ô ia io, ia io !…

Calmes maisons, anciennes passions !
Kiosque de la Folle par affection.
Après les fesses des rosiers, balcon
Ombreux et très bas de la Juliette.

La Juliette, ça rappelle l’Henriette,
Charmante station du chemin de fer,
Au coeur d’un mont, comme au fond d’un verger
Où mille diables bleus dansent dans l’air !

Banc vert où chante au paradis d’orage,
Sur la guitare, la blanche Irlandaise.
Puis, de la salle à manger guyanaise,
Bavardage des enfants et des cages.

Fenêtre du duc qui fais que je pense
Au poison des escargots et du buis
Qui dort icibas au soleil.
Et puis
C’est trop beau ! trop ! Gardons notre silence.

Boulevard sans mouvement ni commerce,
Muet, tout drame et toute comédie,
Réunion des scènes infinie
Je te connais et t’admire en silence.

Derniers vers

Voter pour ce poème!

Arthur Rimbaud Apprenti Poète

Par Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud est un poète français, né le 20 octobre 1854 à Charleville et mort le 10 novembre 1891 à Marseille. Bien que brève, la densité de son œuvre poétique fait d'Arthur Rimbaud une des figures premières de la littérature française.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Dans notre jardin de rêves, chaque commentaire est une fleur. Cultivez votre contribution.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Sale temps

La solitude