Sur la côte

Un vent rude soufflait par les azurs cendrés,
Quand du côté de l’aube, ouverte à l’avalanche,
L’horizon s’ébranla dans une charge blanche
Et dans un galop fou de nuages cabrés.

Le jour entier, jour clair, jour sans pluie et sans brume,
Les crins sautants, les flancs dorés, la croupe en feu,
Ils ruèrent leur course à travers l’éther bleu,
Dans un envolement d’argent pâle et d’écume.

Et leur élan grandit encor lorsque le soir,
Coupant l’espace entier de son grand geste noir,
Les poussa vers la mer, où criaient les rafales,

Et que l’ample soleil de juin, tombé de haut,
Se débattit, sanglant, sous leur farouche assaut,
Comme un rouge étalon dans un rut de cavales.

Les bords de la route

Voter pour ce poème!

Émile Verhaeren Apprenti Poète

Par Émile Verhaeren

Émile Adolphe Gustave Verhaeren, né à Saint-Amand dans la province d'Anvers, le 21 mai 1855 et mort à Rouen le 27 novembre 1916, est un poète belge flamand, d'expression française.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Laissez l'encre de vos pensées couler sur nos pages virtuelles. Écrivez avec passion.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

J’aime la solitude et me rends solitaire

Février