Le passeur

Ils erraient

ils ne savaient où passer leur soirée et j’ai ouvert la porte de leur dernière demeure
C’étaient de malheureux vivants à qui j’ai fait la charité

Je suis passeur de mon métier trépasseur si vous préférez

Pour eux le temps c’était de l’argent

mon salaire ils l’avaient en poche

à ne plus savoir qu’en faire

Ds erraient dans une triste foire

aucun vrai manège ne tournait

Horloger de la dernière heure

— leur première n’était pas meilleure —

je leur réglai leur compte

de minutes et d’années

Pour eux c’étaient de petites sommes

à la caisse d’épargne du malheur parcimonieusement entassées
Pour moi c’était argent meilleur
Pour eux c’était fausse monnaie

Je suis passeur de mon métier trépasseur si vous préférez

Leur goût du pain était passé
Leur avenir était terminé les petits chats noyés dans la rivière
Qui jamais leur a demandé leurs dernières volontés ?

Je suis passeur de mon métier trépasseur si vous préférez.

Entrez dans notre jardin de poésie, où vos mots peuvent rivaliser avec ceux de Victor Hugo lui-même.

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