Au Roi, sur la conquête de la Franche-Comté

Ce sont faits inouïs, GRAND ROI, que tes victoires !
L’avenir aura peine à les bien concevoir ;
Et de nos vieux héros les pompeuses histoires
Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir.

Quoi ! presque au même instant qu’on te l’a vu résoudre,
Voir toute une province unie à tes États !
Les rapides torrents et les vents et la foudre
Vontils, dans leurs effets, plus vite que ton bras ?

N’attends pas, au retour d’un si fameux ouvrage,
Des soins de notre muse un éclatant hommage.
Cet exploit en demande, il le faut avouer ;

Mais nos chansons, GRAND ROI, ne sont pas si tôt prêtes ;
Et tu mets moins de temps à faire tes conquêtes
Qu’il n’en faut pour les bien louer.

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Par Jean-Baptiste Poquelin Dit Moliere

Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, baptisé le 15 janvier 1622 à l'église Saint-Eustache de Paris et mort le soir du 17 février 1673 à son domicile de la rue de Richelieu, est le plus célèbre des comédiens et dramaturges de langue française.

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