Sonate au miroir

Les voix ont disparu, qui composaient l’enfance ;
M’en reste une sonate aux timbres d’êtres chers,
Qu’en émoi je perçois par certains matins clairs,
Sursautant vaguement lors d’un rêve en souffrance.

Hélas, quand la musique à son rythme s’élance,
Je perds les sons bénis sous de superbes airs
Qui ne me parlent plus qu’au fond d’étranges mers,
Où mon esprit se noie en un épais silence.

T’ai-je perdu, beauté, dans la vague du soir,
Moi qui jusqu’au sépulcre eusse voulu te voir ?
Pourquoi n’entends-je plus ces âmes qui se cachent ?

Je voudrais percevoir leurs chants et les pleurer
Tant, au miroir, je sens leur souffle qui m’attache
A l’espoir d’un retour : Beauté, viens t’y mirer !

Jean-Charles Dorge

Voter pour ce poème!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie se renouvelle avec chaque commentaire. Soyez le souffle de la renaissance.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Rage et rimbaud

Les Tinettes de la Bastille