César

César, calme César, le pied sur toute chose,

Les poings durs dans la barbe, et l’oeil sombre peuplé

D’aigles et des combats du couchant contemplé,

Ton coeur s’enfle, et se sent toute-puissante Cause.
Le lac en vain palpite et lèche son lit rose;

En vain d’or précieux brille le jeune blé;

Tu durcis dans les noeuds de ton corps rassemblé

L’ordre, qui doit enfin fendre ta bouche close.
L’ample monde, au delà de l’immense horizon,

L’Empire attend l’éclair, le décret, le tison

Qui changeront le soir en furieuse aurore.
Heureux là-bas sur l’onde, et bercé du hasard,

Un pêcheur indolent qui flotte et chante, ignore

Quelle foudre s’amasse au centre de César.

Voter pour ce poème!

Votre avis nous intéresse tellement que nous sommes prêts à vous offrir une tarte aux fraises en échange de votre commentaire!

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments