Rhénane

Nous à qui ne suffisaient pas nos deux mains
Pour presser vos grappes collines du Rhin
Comme d’un sein vierge on espère le lait
Aujourd’hui que nous n’avons plus soif
Une fée anonyme
Exauce le plus éphémère de nos souhaits
Elle nous change en ponts
Ivres du vin gris qui coule sous leurs arches

Quand les nymphes du Rhin
Sous nos arches nichées
Au premier venu font les yeux doux
Lente promeneuse venue on sait d’où
Onde trop douce apaise donc tes sanglots
Il n’est que le premier venu après tout
Celuilà qui s’il répond à leur clin d’aeil
Peut de la vie faire son deuil

Poèmes inédits

Dans l'univers des poèmes, chaque commentaire est une pépite de Proust. Partagez votre trésor.

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