Le hameau

Le hameau n’est qu’un tas sombre dans la falaise ;
L’océan, sur la grève où flotte une lueur,
Exhale un long soupir qui monte et qui s’apaise,
Comme un être oppressé d’un éternel malaise ;

Ce rythme tout-puissant pénètre dans mon cœur,
Et d’un si grave poids sur ma détresse pèse
Qu’il me semble à présent que ma faible douleur
Ne soit plus qu’une voix en un immense chœur

Où montent la souffrance et l’angoisse du monde,
Et que mon propre ennui, de lui-même oublieux,
Dans ces vastes chagrins se mêle et se confonde.

Mais tout à coup se rompt l’accord mystérieux,
Et mon âme se sent aussitôt si profonde
Que tout ce bruit s’y perd comme un cri dans les cieux.

Voter pour ce poème!

Votre commentaire sera la cerise sur le gâteau de notre poème délicieux. S'il vous plaît, offrez-nous cette douceur.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments