Ne dites pas : la vie est un joyeux festin …

Ne dites pas : la vie est un joyeux festin ;
Ou c’est d’un esprit sot ou c’est d’une âme basse.
Surtout ne dites point : elle est malheur sans fin ;
C’est d’un mauvais courage et qui trop tôt se lasse.

Riez comme au printemps s’agitent les rameaux,
Pleurez comme la bise ou le flot sur la grève,
Goûtez tous les plaisirs et souffrez tous les maux ;
Et dites : c’est beaucoup et c’est l’ombre d’un rêve.

Les Stances

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Jean Moréas Apprenti Poète

Par Jean Moréas

Jean Moréas était un poète grec de langue française. Il a publié de nombreux poèmes dans des revues et magazines tels que Lutèce et Le Chat noir et a réuni ses poèmes dans deux recueils 'Les Syrtes' et 'Cantilènes'. Il écrivait initialement dans le style symbolique et a même écrit le Manifeste symboliste en 1886, qu'il publia dans le journal Le Figaro, en partie pour racheter la réputation de la nouvelle génération de jeunes écrivains de l'accusation de 'décadence' que la presse avait sous-entendu. Jusqu'au début des années 1890, il était considéré comme l'un des plus importants poètes symbolistes.
En 1891, le symbolisme devenant plus ouvertement associé à l'anarchisme, il publia 'Le Pèlerin' passionné qui rejetait les influences européennes et germaniques du Nord, telles que le romantisme (ainsi que certains aspects du symbolisme), en faveur des influences antiques romaines et grecques antiques. Ce travail a aidé à initier l'École Romane, dont l'esthétique a fourni à Charles Moréas l'idéologie nécessaire à la philosophie d'extrême droite Action Française.
Moréas est décédé à Paris le 31 mars 1910.

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