Chanson de bateau

Et vogue la nacelle

Qui porte mes amours.

Chanson.

Le canal endort ses flots,

Ses échos,

Et le zéphyr nous verse

Des parfums purs et doux.

Le flot nous berce,

Endormons-nous !
Les voix emplissent les airs

De concerts,

Et le vent les disperse

Avec nos baisers fous.

Le flot nous berce,

Endormons-nous !
En vain ton époux caduc,

Comte ou duc,

Se jette à la traverse

De nos gais rendez-vous.

Le flot nous berce,

Endormons-nous !
Ah ! que les cieux étoilés

Soient voilés,

Tandis que je renverse

Ton front sur mes genoux !

Le flot nous berce,

Endormons-nous !
Qu’importe si, dans la nuit

Qui s’enfuit,

L’orage bouleverse

Les éléments jaloux !

Le flot nous berce,

Endormons-nous !

Juillet 1844.

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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