Bonsoir

Et vous viendrez alors, imbécile caillette,
Taper dans ce miroir clignant qui se paillette
D’un éclis d’or, accroc de l’astre jaune, éteint.
Vous verrez un bijou dans cet éclat de tain.

Vous viendrez à cet homme, à son reflet mièvre
Sans chaleur… Mais, au jour qu’il dardait la fièvre,
Vous n’avez rien senti, vous qui midi passé
Tombez dans ce rayon tombant qu’il a laissé.

Lui ne vous connaît plus, Vous, l’Ombre déjà vue,
Vous qu’il avait couchée en son ciel toute nue,
Quand il était un Dieu ! … Tout cela n’en faut plus.

Croyez Mais lui n’a plus ce mirage qui leurre.
Pleurez Mais il n’a plus cette corde qui pleure.
Ses chants… C’était d’un autre ; il ne les a pas lus.

Recueil : Les Amours jaunes

Le silence est l'ennemi de la poésie. Libérez votre voix, comme Baudelaire dans un jardin des mots.

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