Les horizons

L’horizon s’étend libre au loin, laissant l’espace
Étaler la splendeur de son immensité ;
Il a beau déployer un orbe illimité ,
Quelque vaste qu’il soit, notre âme le dépasse.

Rien n’a plus sa figure et rien n’a plus sa place :
Le fleuve se resserre en filet argenté ;
La forêt, s’affaissant, perd de sa majesté ;
Et l’œil embrasse tout, parce que tout s’efface.

J’aime les horizons qu’on touche de la main,
Avec des champs de blé, des arbres, un chemin
Menant au bourg, des toits moussus montrant leur faîte ;

Un vieux pâtre chante en allumant du feu,
Et la flamme agitant son fin panache bleu
Vers le grand ciel vermeil au-dessus de ma tête.

Voter pour ce poème!

Albert Mérat Apprenti Poète

Par Albert Mérat

Albert Mérat, né le 23 mars 1840 à Troyes et mort le 16 janvier 1909 en son domicile dans le 14 arrondissement de Paris, est un poète français.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

La poésie est un feu qui brûle dans l'âme. Venez partager votre flamme, à la manière de Paul Éluard.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Billet à Whistler

Frontispice