Lever d’aube

Drapée en sa cape de veuve,
S’efface à pas discrets la nuit
Voici poindre la clarté neuve
De l’aube qui s’épanouit.

Elle promène sur les choses
Son beau regard silencieux
Et la mer se jonche de roses
Sous la caresse de ses yeux.

Pour son adorable venue
Le désert du ciel s’est paré…
Salut, déesse chaste et nue,
Fille de l’Orient sacré !

Et soudain tout vit. Les nuages
Tendent leurs voiles au vent frais ;
L’allègre chanson des voyages
Se réveille dans leurs agrès.

Et la pensée au coeur de flamme,
Soeur pure de l’aube qui luit,
Erige, comme elle, dans l’âme
Son front clair, vainqueur de la nuit.

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Anatole Le Braz Apprenti Poète

Par Anatole Le Braz

Anatole Le Braz, né Anatole Jean François Marie Lebras, le 2 avril 1859 à Duault (Côtes-d'Armor) et mort le 20 mars 1926 à Menton, est un professeur de lettres, un écrivain et un folkloriste français de langue bretonne, mais n'ayant publié qu'en français, alors qu'il maîtrisait le breton dans lequel il a écrit des poésies restées presque entièrement inédites. Sa thèse de doctorat de lettres est consacrée au théâtre en breton médiéval et renaissant. Il prend une part très importante dans le mouvement régionaliste en Bretagne à la fin du xixe siècle et au début du siècle suivant. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1897. Il participe comme conférencier au cours de nombreuses tournées au lancement de l'Alliance française aux États-Unis.

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Philis, les yeux en pleurs et le coeur en tristesse

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