Les petits enfants

Le jour se lève triste, et chaque heure, en silence,
Tombe dans le passé pour ne plus revenir ;
L’hiver a sur les bois jeté son deuil immense,
Et jusques au printemps la terre va languir.

Notre âme aussi languit, et l’humaine croyance
A de mornes hivers qui semblent l’endormir,
Où le doute l’enivre, où la pale espérance
N’est plus qu’une lueur qui commence à mourir.

Mais comme sous la neige on voit encore paraître
Un reste de gazon qui perce et veut renaître,
Quand le doute m’accable et me cache les cieux,

Je regarde sortir de l’école chrétienne,
Le sourire à la bouche et marchant deux à deux,
Les tout petits enfants qui vont à Saint-Étienne.

Voter pour ce poème!

Si tu n'as pas encore laissé de commentaire après avoir lu ce poème, c'est comme si tu avais oublié de mettre du sel dans ton plat préféré. Tu veux vraiment passer à côté de cette occasion de partager tes pensées?

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

S’abonner
Notifier de
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments