D’où vient que nous voyons à Rome si souvent

Sonnet XCVIII.

D’où vient que nous voyons à Rome si souvent
Ces garces forcener, et la plupart d’icelles
N’être vieilles, Ronsard, mais d’âge de pucelles,
Et se trouver toujours en un même couvent ?

Qui parle par leur voix ? quel démon leur défend
De répondre à ceux-là qui ne sont connus d’elles ?
Et d’où vient que soudain on ne les voit plus telles,
Ayant une chandelle éteinte de leur vent ?

D’où vient que les saints lieux telles fureurs augmentent ?
D’où vient que tant d’esprits une seule tourmentent ?
Et que sortant les uns, le reste ne sort pas ?

Dis, je te prie, Ronsard, toi qui sais leurs natures,
Ceux qui fâchent ainsi ces pauvres créatures,
Sont-ils des plus hautains, des moyens, ou plus bas ?

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