Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse

Et je pensais aussi ce que pensait Ulysse,
Qu’il n’était rien plus doux que voir encore un jour
Fumer sa cherninée, et après long séjour
Se retrouver au sein de sa terre nourrice.

Je me réjouissais d’être échappé au vice,
Aux Circés d’Italie, aux sirènes d’amour,
Et d’avoir rapporté en France à mon retour
L’honneur que l’on s’acquiert d’un fidèle service.

Las, mais après l’ennui de si longue saison,
Mille soucis mordants je trouve en ma maison,
Qui me rongent le coeur sans espoir d’allégeance.

Adieu donques, Dorat, je suis encor romain,
Si l’arc que les neuf Soeurs te mirent en la main
Tu ne me prête ici, pour faire ma vengeance.

Les Regrets

Voter pour ce poème!

Joachim du Bellay Apprenti Poète

Par Joachim du Bellay

Joachim du Bellay ou Joachim Du Bellay est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou et mort le 1ᵉʳ janvier 1560 à Paris.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Chaque commentaire est une boussole dans notre univers poétique. Orientez-nous.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Récurrence

Septembre