Dans la forest d’esperance lointaine

Dans la forest d’esperance lointaine
Souci, douleur, regret et deconfort,
Comme aspres chiens abboians pressent fort
Un pauvre cerf, hatant sa course vaine.

Souci le tient, douleur presque l’entreine,
Regret pront saute, et le serre, et le mord,
Desir haut trompe ; Amour, veneur accort
Mande à son cuer une fleche soudaine.

Que feratil ? Chiens n’ont point de pitié,
Puis le chasseur est aspre en mauvaitié.
A l’Amalthée il vient donq’ secours prendre,

Et en fuiant leur assaut inhumain,
Plutôt qu’aller à une autre se rendre,
Aime trop mieux de morir par sa main.

Recueil : L’Amalthée

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