Or Août qui apporte

Or Août qui apporte
Ici l’étranger,
Orgueil qui fait portes
Blanches, murs chaulés,

Orangers qu’on sort
Verts, sur les terrasses,
Pavillons dehors
De toutes les races,

Gens lors qui s’en vont
Anneaux aux chevilles,
Venus de Luçon
De l’Inde et des îles,

C’est choses qu’on vend,
Indous plumes teintes,
Et soieries éteintes
Juifs et d’Orient.

Mais matelots gais,
En chantant qui passent,
Sur leur main posé
Un perroquet blanc,

Ou bien dans leurs bras
Une guenon lasse,
Et désabusée
Qui grince des dents,

Puis Singhalais noirs
Offrant des cauris,
Enfilées, des fruits,
Et des dents d’ivoire,

Rue alors dans l’air
Qui sent les tropiques,
Et gens qui trafiquent
Sous le soleil clair,

C’est le ciel plus loin
Làbas qui se mire,
Dans l’eau des bassins
Où sont les navires.

La chanson de la rue Saint-Paul

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