Tu vins vers moi par les vallées

Tu vins vers moi par les vallées
Où s’effeuillaient les azalées,
O soeur des heures en allées !

Ta toison était de couleur
Rousse, et ta bouche de douleur
Pareille à la mort d’une fleur.

Tes yeux semblaient des cieux d’automme
Où le dernier orage tonne,
Mélancolique et monotone.

Ta voix chantant la mort d’un roi
Fut toute la femme pour moi,
Fol alors en quête de foi.

Et ces lèvres d’enfant mauvaise
Que seul le sang d’Amour apaise
Qu’ontelles dit qu’il faut qu’on taise ?

Ah ! rien, sinon qu’Amour est mort
Sur notre seuil de mal abord
Où sourit le masque du Sort :

Je me souviens qu’en les vallées
Tombaient les fleurs des azalées,
Au cours des heures en allées.

Petits poèmes d’automne

Voter pour ce poème!

Avatar Apprenti Poète

Par Stuart Merrill

Stuart Fitzrandolph Merrill, né à Hempstead le 1ᵉʳ août 1863 et mort à Versailles le 1ᵉʳ décembre 1915, est un poète symboliste américain d'expression française.

Ce poème vous a-t-il touché ? Partagez votre avis, critique ou analyse !

Les poèmes sont des trésors cachés. Partagez les vôtres, comme Éluard partageait ses rêves.
S’abonner
Notifier de
Avatar
guest
0 Avis
Inline Feedbacks
View all comments

Claire fontaine

Transfuge