Les Roses

Le Printemps rayonnant, qui fait rire le jour

En montrant son beau front, vermeil comme l’aurore,

Naît, tressaille, fleurit, chante, et dans l’air sonore

Éveille les divins murmures de l’amour.
O Sylphes ingénus, vous voilà de retour!

De mille joyaux d’or la forêt se décore,

Et blanche, regardant les corolles éclore,

Titania folâtre au milieu de sa cour,
A travers l’éther pur dont elle fait sa proie,

Tandis que la lumière, éclatante de joie,

Frissonne dans la bleue immensité des cieux.
Beauté qui nous ravis avec tes molles poses,

Dis, n’est-ce pas qu’il est doux et délicieux

De plonger follement ta bouche dans les roses?
Novembre 1888

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Théodore de Banville Apprenti Poète

Par Théodore de Banville

Etienne Jean Baptiste Claude Théodore Faullain de Banville, né le 14 mars 1823 à Moulins (Allier) et mort le 13 mars 1891 à Paris, est un poète, dramaturge et critique français. Célèbre pour les « Odes funambulesques » et « les Exilés », il est surnommé « le poète du bonheur ».

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A monsieur de Fleurance, sur son art d’embellir

C’était un jour d’été de rayons éclairci